L’ensam réalise le pavillon de la voile pour la FFV

Le pavillon de la Fédération française de voile conçu par l’ENSA Marseille s’inspire des modes constructifs des cargos à voile comme la tartane marseillaise combinés au réemploi de matériaux issus de gréements de bateaux olympiques.
Le pont en bois reprend le principe constructif du trimaran et repartit les charges sur les rives des extensions de la structure, remorquable, au centre. Le mât en bois est gréé sur la structure du pont par haubanage et permet de hisser une aile de 40 m2. Les expositions et les activités sont abritées par le gréement et accessibles par une rampe périphérique. En intégrant le réemploi d’éléments caractéristiques issus du monde nautique habituellement considérés comme des déchets (voiles, bouées, mâts, contreplaqué), le projet forme une synthèse entre voile et architecture : la technicité d’un gréement contemporain transposée à la construction d’un pavillon. Après les Jeux Olympiques et Paralympiques, il pourra être réutilisé par la Fédération française de voile.

Composée d’un socle en pont de bateau et d’un gréement portant une couverture de confort en feuille de voilure, le pavillon de la Fédération Française de Voile (FFV) s’inspire du concept de la tartane marseillaise à la rencontre du réemploi des matériaux issus des gréements des bateaux olympiques.

Le réemploi des matériaux issus de la pratique sportive de la FFV est au cœur du projet : les voiles de régate, les mâts de planches à voile, les accastillages, etc. compose la folie architecturale. Les univers techniques des voiliers inspirent l’architecture construite, pour communiquer et valoriser un imaginaire de ce domaine sportif, de ses loisirs et de ses pratiques.

L’ensa Marseille en collaboration avec la Fédération Française de Voile (FFV) a conçu le Pavillon de la Voile pour un usage futur au service des grandes rencontres de la FFV.

Le choix du projet s’est porté sur une architecture emblématique, facilement (dé-)montable et transportable en remorque tractable avec un permis B.

La demande de transportabilité de ce pavillon devient un élément conceptuel : un pavillon remorque gréé ; il peut se transporter de site en site, attelé à un véhicule, comme un bateau.

Le pavillon de la FFV sera monté comme un voilier de course emballé sur sa remorque. On déplie le pont, on pose les gradins périphériques, avant de hisser après mâtage la structure en voile du gréement.

La verticalité du mât est un signal iconique clairement identifiable qui articule différents espaces d’activités sous l’ombrière gréée. Selon l’évènement, les différents usages du pavillon demandent une configuration en « salle » fermée ou en « scène » ouverte, une opportunité pour voir au loin (vigie) est bienvenue. Au parc de la Villette, l’implantation dans la parcelle s’ouvre vers les activités sur la pelouse du parc, une rampe PMR raccorde le pont au deck de circulation commune. Les bancs périphériques font lien avec le niveau du terrain recouvert de sable naturel.

Le pavillon se pose comme une embarcation à voile sur la plage et ouvre ses espaces vers les parcours d’exposition des parcelles voisines. Le réglage du gréement à travers des jeux de hauteurs et de tensions viendra offrir des usages et ambiances multiples à l’intérieur de cette structure.

La démarche envirobatBDM* pour un pavillon soutenable

L’équipe de travail a commencé une collaboration avec EnvirobatBDM suite à la rédaction du cahier des charges avec la FFV dans le but d’être épaulé dans une conception d’un pavillon réemployable.

Il a d’abord été convenu d’un pavillon réemployable dans le temps : jusqu’en 2028, correspondant au cycle de compétitions post JO. Il tente aussi d’exploiter au maximum la filière de matériaux de réemploi, comme le bois, la paille, le chanvre, la ouate de cellulose, la laine de bois, la laine de mouton, etc ou l’acier et ou/ de matériaux géo-sourcés à base d’éléments minéraux naturels (pierre) ou de terre (pisé, brique de terre crue, enduit de terre, béton de site, etc.) peu ou pas transformés.

L’enjeu est de répondre aux conditions du confort d’été tout en garantissant les impacts en matière de mise en œuvre et de conception. Les gisements sont issus de dons issus de la FFV, de particuliers et de diverses filières de réemploi. Un inventaire des ressources en notre possession a été réalisé mais aussi un inventaire des besoins pour construire le pavillon qui a été conçu. Pour avoir un pourcentage croissant de matériaux de réemploi.

En hiver: le soleil traverse totalement le pavillon, le rayonnement est diffus. Il se produit un effet de serre en journée durant cette saison.
En été: Les rayonnements sont directs. La toile d’ombrage permet une protection partielle des rayonnements une fois sous le deck. a est l’effet de surchauffe sous la toile. L’avantage est porté à l’effet miroir de la voile.

*EnvirobatBDM rassemble les professionnels de la construction et de l’aménagement durables. Association loi 1901 pour la généralisation du développement durable dans l’acte de construire, de réhabiliter et d’aménager, principalement en région PACA.